Les finances de la ville mises à sac par le gouvernement Barnier !

Tribune parue dans Canal de décembre 2024

Avec son budget pour 2025, le gouvernement Barnier défend des positions désastreuses pour la population et destructrices pour les services publics.

Ce gouvernement, soutenu par le RN, accentue la destruction des services publics: des sous en moins pour nos écoles, hôpitaux, logements et transports… Dans le même temps, il augmente de 3 milliards d’euros le budget des armées (qui aura doublé en 7 ans alors que 30 000 lits d’hospitalisations ont été fermés sur la même période).

Pour les collectivités territoriales, c’est une saignée : déjà privées de 50 milliards d’€ en 5 ans, elles verront baisser leurs dotations de 5 milliards d’€ pour l’année 2025. Pour la Ville de Pantin, cela se traduit par une baisse énorme de 5 millions d’€ !

Depuis des années, les finances locales sont attaquées, tout comme l’autonomie financière des communes avec la suppression des taxes et impôts locaux. C’est le PS qui a démarré cette mise à sac des finances locales, dès 2014 sous le quinquennat Hollande, et Macron l’a accentuée.

M. le Maire a décidé d’afficher une banderole devant l’hôtel de Ville pour indiquer son mécontentement. C’est très bien et nous l’encourageons dans cette démarche. Mais c’est loin d’être suffisant. Agir en solo et se contenter d’un affichage cosmétique d’une banderole n’aboutira à rien. Il devrait plutôt participer à construire un plan de batailles à l’échelle du 93 et du pays, en s’alliant avec les autres maires qui refusent cette situation. Pour être efficace et faire peur à ce gouvernement, le maire doit se mobiliser aux cotés de la population et des syndicats. Tout cela s’inscrirait dans la continuité du mouvement d’ampleur qui a déferlé dans le 93 pour exiger un plan d’urgence pour l’éducation.

Communiqué : Pourquoi le collectif « Nous Sommes Pantin » ne fera pas liste commune avec « Pantin En Commun » à l’élection municipale de mars 2020.

Les conditions de rassemblement exposées par « Pantin en Commun » dans un texte qui nous est parvenu le 19 janvier sont très éloignées de l’esprit général de la proposition formulée par nos soins le 13 janvier et de l’identité foncièrement démocratique et citoyenne de notre collectif. Notre démarche avait été exposée de manière très transparente dès les premiers échanges de septembre 2019, organisés à notre initiative avec le PCF, qui nous avait donné à penser qu’il était prêt à intégrer notre collectif, puis lors d’une réunion ultérieure avec d’autres organisations dont la FI. Tournant le dos à notre organisation citoyenne ouverte, le PCF et la FI avaient ensuite préféré fonder leur propre groupement, « Pantin en Commun » (plus de détails ici).

Les conditions posées aujourd’hui par « Pantin en Commun » pour un rassemblement laissent transparaître la volonté d’organiser le énième rassemblement électoral chapeauté et dirigé par des organisations politiques, dont certaines sont d’ailleurs dénuées de toute présence militante effective sur la ville. Dans ce contexte, en tant que citoyens considérés comme « sans étiquette » (au mépris de nos activités en tant que collectif organisé depuis plusieurs mois), nous serions donc réduits à un rôle de faire-valoir, sur une liste dont l’architecture aura déjà été définie avant notre intégration et réservant, comme d’habitude, la part du lion (notamment les deux premières places de la liste) aux organisations politiques sur la base de calculs électoraux en décalage avec les réalités politiques de ce début d’année 2020.

A ce titre, l’organisation et les principes directeurs envisagés par « Pantin en Commun » nous semblent d’ailleurs passer totalement à côté de l’exigence de radicalité citoyenne et démocratique du moment politique que nous vivons depuis l’élection présidentielle, et qui a pris la forme du mouvement des “gilets jaunes” ou encore de la mobilisation populaire nationale contre la réforme des retraites.

Pour ces raisons, nous décidons ainsi de renoncer à faire liste commune avec « Pantin en Commun », dont l’ambition semble se borner à négocier des positions au sein de la liste PS-EELV dans l’hypothèse d’un second tour, bien loin de notre propre ambition : favoriser l’intervention directe des citoyens de Pantin dans la politique locale et nous fédérer avec d’autres communes libres pour résister au rouleau compresseur néolibéral.