Programme ouvert pour une école démocratique, égalitaire, libertaire, fraternelle, à Pantin

[UNE CONTRIBUTION COLLECTIVE OUVERTE, EN RÉPONSE À LA LETTRE OUVERTE DU COLLECTIF CHRISTINE RENON]

QUEL PROJET D’ÉCOLE POUR PANTIN?

Au sein d’une commune comme à l’échelle du pays tout entier, l’école est un sujet fondamental. A ce titre, les choix faits par les acteurs politiques pour l’école sont toujours révélateurs du projet de société qu’ils et elles portent.

« Nous Sommes Pantin » est un collectif construit par ces citoyen-nes ordinaires et porté par des valeurs fortes:
    – L’attachement à la pratique de la démocratie et à l’implication des citoyen-ne-s dans la vie politique quotidienne
    – Le refus de la professionnalisation de la politique et la défiance à l’égard du personnel politique
    – La volonté de construire une ville inclusive et solidaire, au sein de laquelle tou-te-s seraient bienvenu-e-s 
    – Le souhait d’être à la hauteur de l’enjeu écologique mondial, dans une ville parmi les plus polluées de France 

A cet égard, l’éducation fait donc évidemment partie des priorités de notre démarche municipaliste, car c’est l’endroit où se forment et se côtoient les citoyen-ne-s de demain. 

COMMENT FAIRE ÉMERGER UN PROJET D’ÉCOLE POUR LA VILLE?


Nous ne sommes pas des spécialistes munis de solutions clés en main décidées d’en haut, et n’avons donc pas de réponse toute faite à apporter qui seraient tirées d’un programme déjà écrit de A à Z. Notre projet est au contraire de rendre le pouvoir de décision aux citoyen.ne.s. Nous Sommes Pantin n’est pas un parti constitué de professionnels de la politique mais un collectif qui cherche, grâce à l’éducation entre pair.es, à ce  que tout.es les habitant.es de la ville soient décisionnaires. Tout ce qui est soulevé par le collectif Christine Renon nous parait important à résoudre mais les solutions doivent être apportées par les usagers et usagères de l’école en priorité car ce sont elles et eux qui connaissent le mieux les besoins. Elles doivent être aussi débattues par l’ensemble de la communauté pantinoise, en tant que projet politique majeur pour la ville.

Si les citoyens de Pantin accédaient au pouvoir municipal via notre liste, nous engagerions  une démarche avec tous les acteurs de l’éducation et l’ensemble de la communauté citoyenne dans le but de définir de façon collective et démocratique, un projet d’école qui corresponde aux valeurs et au projet politique que nous souhaitons porter. C’est à dire une école où les mots démocratie, liberté, égalité, fraternité, solidarité, écologie ont un sens au quotidien. 

Cette démarche pourrait passer d’abord, par une concertation croisée de l’ensemble des acteurs de l’école à Pantin  :

  •     les familles : les parents mais aussi les enfants ; 
  •     les enseignant.e.s, et les directrices et directeurs d’écoles de la ville ainsi que l’ensemble du personnel qui travaille dans les écoles ou contribue à leur entretien et à leur gestion (ATSem, gardiens, personnels de cantine, de ménage, techniciens…) ; 
  •     les acteurs du péri-scolaire dont les animateur.trices et associations qui interviennent, les bibliothèques, les lieux de culture, les associations sportives et culturelles ou d’éducation à la citoyenneté etc. ; 
  •     le collectif Christine Renon ainsi que tous les autres collectifs et associations qui le souhaitent ; 
  •     les acteurs de l’éducation nationale (rectorat, académie etc.) et des autres institutions (Département, Région).

L’objectif serait d’établir un diagnostic et identifier des mesures de résilience sociale, écologique et démocratique pour nos écoles et pour que les conditions de travail s’améliorent pour tout.es. 

Au delà de cet exercice autour de l’école, il nous apparait aussi essentiel d’ouvrir des débats clés sur des sujets controversés et sensibles, à l’ensemble de la société civile pantinoise, par exemple sur le sujet de la mixité sociale à l’école ou encore, celui des rythmes scolaires, de la place du numérique, de l’éducation à l’égalité de genre, etc….
  
Si faire cet exercice en chambre n’a donc pas tellement de sens pour nous, il nous apparait tout de même essentiel d’amorcer la pompe et d’affirmer quelques convictions collectives, ouvrir des pistes de propositions concrètes ou de luttes politiques à porter, ou bien, de soulever quelques points de débat autour de l’école. A ce titre, nous versons au débat collectif à venir quelques éléments produits par débat collectif et via une écriture collaborative.

QUELLES PISTES POUR UN PROGRAMME CITOYEN POUR L’ÉCOLE À PANTIN ?



Si la mairie n’a pas tous les pouvoirs sur l’école, loin s’en faut, elle peut néanmoins intervenir à plusieurs niveaux pour promouvoir un modèle d’école au plus proche des valeurs et aspirations de la communauté citoyenne, via : 

  •     l’aménagement et l’entretien des bâtiments : écoles, crèches, centres de loisirs, des cours de récré et abords 
  •     la mobilisation des personnels des écoles hors enseignants (ATSEM, animateurs, gardiens,…)
  •     l’organisation du temps et des activités péri-scolaires (cantine, accueil matin et soir à l’école etc) et extra-scolaires (activités éducatives de loisir le soir, les mercredi, le week end et pendant les vacances)
  •     les conditions de travail des personnels des écoles (rémunération, management, matériel, prévention de la pénibilité, formation etc)
  • son pouvoir d’interpellation politique auprès de l’Education Nationale et des partenaires (Département, Région…)
  • son pouvoir de compétence générale, qui lui permet de prendre des initiatives sur de nombreux sujets, sous réserve que cela soit légal et n’empiète pas sur les compétences réservées d’autres institutions.


Sur ces différents sujets, voici ce que nous aimerions porter ou ce qui fait débat à Nous Sommes Pantin :

POUR UNE ÉCOLE DÉMOCRATIQUE

  • Encourager et soutenir les initiatives permettant un apprentissage de la démocratie directe (et pas seulement représentative) par la pratique pour tous les enfants des écoles : conseils d’enfants, tribunaux d’enfants, concertation des enfants et association au processus délibératif pour tous les projets d’école, etc.  
  • encourager et soutenir les initiatives d’éducation politique et citoyenne des enfants dès la primaire (goûters philo, apprentissage de la prise de parole, de la délibération collective, des débats contradictoires, etc.)
  • Affirmer et appliquer l’impératif démocratique dans la construction de la politique éducative de la ville, via la concertation de toutes les parties prenantes et un large processus démocratique local permettant l’expression de tous.tes au delà des mécanismes d’exclusion politique classique (ex : trouver des formats permettant de dépasser la moindre participation des catégories populaires, des jeunes, des femmes dans les formes classiques de concertation)

POUR UNE ÉCOLE DE LA LIBERTÉ

  • Face à des journées scolaires souvent très contraintes et chargées pour les enfants (programme imposé, journées denses, faible choix des activités par les enfants), assumer de proposer une partie des activités péri-scolaires en format de libre activité pour les enfants, accompagnés d’adultes étayants bien entendu (laisser les enfants pouvoir choisir par exemple entre repos, jeu libre, lecture, rêverie, devoirs, etc.)…  C’est aussi dans le temps libre que les enfants apprennent la liberté : sentir ce dont on a envie, choisir ce à quoi on dédie son temps, etc.
  • face à un modèle éducatif très contraint, qui impose aux enseignants, aux parents et aux enfants un programme et des modalités pédagogiques contraintes, trouver les formes pour pouvoir accompagner, soutenir les initiatives permettant de redonner du choix aux enseignants et aux familles au sein de l’école publique : négociation pour l’expérimentation de classes alternatives, pouvoir fournir des matériels pédagogiques adaptés à des approches alternatives, etc. 

POUR UNE ÉCOLE DE L’ÉGALITÉ, INCLUSIVE ET SOLIDAIRE, FRATERNELLE

  • la première des égalités à l’école est dans le pouvoir de la mairie : égalité de traitement entre écoles en termes de moyens et de personnels, en regard des effectifs d’enfants de façon à assurer d’égales conditions de scolarisation  
  • promouvoir et soutenir les modèles pédagogiques alternatifs favorisant la réussite scolaire de tous les enfants, en particulier dans les écoles à prédominance populaire, où les enfants sont particulièrement exposés aux risques d’échecs scolaires et d’orientation subie et dont les parents ont moins les moyens de payer des alternatives privées. Privilégier les modèles non compétitifs, éduquant à la coopération, au partage et à l’égalité 
  • dans une ville populaire et mixte comme Pantin, la question de l’égalité à l’école nécessite de poser la question de la mixité sociale au sein des classes et des moyens de la tenir face à l’évitement scolaire massif d’une partie de la population. Dans quelles conditions peut-on assurer une mixité sociale acceptable pour tous.tes ? Comment assurer une mixité sociale qui ne soit pas juste une cohabitation, mais qui permette un réel rapprochement et enrichissement mutuel de parents et enfants de catégories sociales différentes ? 
  • encourager et soutenir toutes les initiatives visant à promouvoir l’égalité, l’inclusivité et la solidarité à l’école : organiser et animer de façon active des programmes éducatifs autour de l’égalité filles-garçons, mais aussi entre enfants et parents de différentes classes sociales, origines nationales, religions ou non religions, et organiser des échanges inter-culturels de façon à faire réellement une richesse de la diversité des habitant.es du territoires (ex : proposer aux enfants et aux adultes des ateliers sur les langues du monde, les modèles éducatifs du monde, les différents métiers, les religions et non religions dans le monde, etc.)
  • l’école de l’égalité, c’est aussi une école où les conditions de travail et les différences de statut social des personnes qui travaillent à l’école sont questionnées dans une logique d’équité et d’égalité. En tant qu’employeur, comment peut-on faire évoluer les métiers de l’école de façon à garantir des bonnes conditions de travail, une rémunération, une qualification, un travail intéressant et faisant sens pour tous les agents de l’école ? Peut-on se satisfaire d’une répartition du travail qui reproduit les inégalités sociales et reporte sur une partie de la population de façon très segmentée, le travail faiblement qualifié, peu intéressant, pénible et peu rémunéré ? A minima, la ville doit repenser sa politique salariale et statutaire, pour assurer une augmentation des salaires des agents de catégorie C et la titularisation des contractuels, la réduction de la pénibilité et la revisite des postes et des métiers pour augmenter l’intérêt et le sens des métiers peu qualifiés de l’école.  

POUR UNE ÉCOLE ÉCOLOGIQUE

  • inclure dans le plan d’investissement de la ville (entretien, rénovation et construction des écoles), une ambition écologique forte pour aménager des écoles résilientes à la chaleur, bas carbone, dépolluées et/ou éloignées autant que possible de la pollution et permettant des pratiques écologiques (vers + de zéro déchets, bio à la cantine, place du végétarien, espaces de nature dans la cour, etc…)
  • encourager et soutenir les initiatives visant à cultiver le sens écologique des enfants (potagers à l’école, éducation à l’écologie, etc.)

COMMENT CELA POURRAIT SE TRADUIRE EN PREMIÈRES RÉPONSES AUX QUESTIONS SOULEVÉES PAR LE COLLECTIF CHRISTINE RENON ?

Pour l’école à Pantin, les pistes d’amélioration dans le cadre de la politique municipale Les bâtiments et la sécurité :
Êtes-vous prêt à mettre en place un plan d’investissement pour améliorer les locaux ?

Oui, bien sûr. La ville de Pantin souffre d’un manque d’investissements en raison de la priorité donnée depuis 19 ans par Bertrand Kern à la réduction de la dette. Une priorité devra, par exemple, être donnée à la construction d’une crèche municipale car B.Kern n’en a construit aucune depuis qu’il est maire de Pantin se contentant de faire de la délégation de service public sur ce sujet en achetant des berceaux dans des structures privées.Comment se contenter d’une telle politique sur la Petite Enfance alors que Pantin accueille de plus en plus de familles avec de très jeunes enfants ! Nous souhaitons partir des besoins, que seuls les usagers de l’école eux-mêmes sont aptes à définir, pour ensuite dégager des moyens en fonction de ces besoins. Cela nécessite d’identifier dans le budget de la ville les marges de manoeuvre financières qu’on peut dégager pour l’école. Cela pourra aussi impliquer d’entrer dans un rapport de force avec l’Etat qui prive les collectivité locales de dotations, ou avec les autres échelons décisionnaires (agglomération, département), en nous appuyant sur la mobilisation populaire, à commencer par les collectifs de lutte comme le vôtre.  

Quelles solutions proposez-vous pour répondre aux problèmes de sureffectifs ? 

Pantin manque d’écoles et de classes, les structures n’ayant pas accompagné suffisamment l’augmentation de la population ni la création des CP à 12 élèves. Là aussi, le pouvoir municipal ne doit pas se contenter de regarder passer les réformes imposées au corps enseignant et aux familles par des ministres de l’Education nationale occupés prioritairement à « dégraisser le mamouth », comme avait osé dire naguère l’un d’entre eux, et encore moins de les appliquer avec zèle, comme Bertrand Kern l’a fait avec la réforme des rythmes scolaires. Le conseil municipal doit se mettre au service des luttes des enseignants et des parents d’élèves, pour obtenir des créations de classes. Ce sujet renvoie aussi à deux autres problématiques : 

– aligner la stratégie d’accroissement de la population aux capacités réelles de  la ville à construire de nouvelles écoles, c’est à dire : arrêter d’accueillir de nouvelles populations sans moyens de construire les équipements avec

– mener une bataille avec la ville de Paris, dont les familles se déportent en 1ère couronne compte tenu des prix du logement, et qui ferme des classes chaque année car elle perd des enfants, ce qui induit pour les ville voisines une construction coûteuse de nouvelles classes et une gestion peu optimale des bâtiments à l’échelle métropolitaine. Cela pourrait passer par une négociation de places en classes parisiennes pour des enfants pantinois proches de la frontière, par exemple. 

Quelles sont vos mesures pour assurer la sécurité aux abords des écoles ? 

La piétonisation peut être envisagée. Une présence d’employés municipaux pour faire traverser les rues et gérer les flux à l’entrée des écoles doit être assurée … et pas uniquement en période électorale ! A condition de questionner les conditions de travail et l’intérêt de ses jobs pour les personnes qui les font. Mais la sûreté de tous est aussi l’affaire de chacun. La municipalité doit déterminer avec les habitants eux-mêmes les moyens d’assurer leur tranquillité en réglant démocratiquement les conflits d’usage.  

L’équipement : 
Vous engagez-vous à améliorer l’équipement informatique dans les écoles, un outil de travail indispensable pour les enseignants ?

L’équipement doit être amélioré en fonction, là aussi, des besoins des personnels, mais il faut aussi du personnel pour entretenir le matériel, et des luttes internes à l’Education nationale, que nous pouvons appuyer en tant que municipalité de combat, en lien avec d’autres futures communes libres, contre « le désastre de l’école numérique », pour reprendre le titre d’un ouvrage de Philippe Bihouix et Karine Mauvilly. L’enjeu est de trouver le bon équilibre entre le nécessaire apprentissage du numérique pour les enfants, l’intérêt pédagogique parfois avéré des possibilités ouvertes par le numérique, et la protection des enfants et des adultes face à l’invasion des écrans dans le quotidien (troubles de l’attention, etc). 

Quelles sont vos propositions pour étoffer et valoriser le matériel pédagogique dans les écoles ?

Nous ne pouvons nous substituer aux enseignants. C’est à eux de définir leurs besoins. Mais plutôt que de passer automatiquement des commandes à des grands groupes industriels, il faut peut-être aussi davantage s’appuyer, quand c’est possible, sur le savoir-faire de collectifs locaux, comme le Laboratoire Zéro Déchet, pour recycler, fabriquer du matériel…

Il s’agit aussi d’offrir la possibilité aux enseignants (et aux enfants !) de faire appel à l’intelligence collective et à la créativité, afin de se doter de matériels pédagogiques alternatifs pour soutenir les expérimentations et les alternatives pédagogiques (ex : matériel Montessori, créatifs, jardinage, cuisine, etc.)

L’animation sur le temps périscolaire : 
Comment pouvez-vous pallier les difficultés liées à la pause méridienne (notamment le manque chronique de personnel) ?

Dès lors que la municipalité doit gérer avec ses propres moyens cette pause méridienne, il faut y affecter du personnel formé, et en nombre suffisant.  Le manque de personnel peut aussi être lié à un absentéisme important du fait de la pénibilité du travail et de l’usure du personnel. Cela renvoie donc aussi à un nécessaire travail sur les conditions de travail, les métiers, la rémunération des agents. Aujourd’hui, la plupart des animateurs/trices sur le temps péri-scolaire sont des vacataires avec des contrats inférieurs à 10h par semaine : comment motiver et fidéliser des personnes avec de tels contrats ? Pour info, de nombreux représentants de parents d’élèves (présents dans notre collectif) ont fait remonter ces points au maire de Pantin depuis près de quatre ans sans aucun retour valable et concret de sa part (notamment sur l’école Paul Langevin).

Toutefois, il ne faut pas renoncer non plus à mener la lutte pour que l’Etat reprenne ses responsabilités : ce devrait être à l’Education nationale de gérer le temps scolaire et les activités qui s’y déroulent, en employant pour cela des fonctionnaires titulaires. POINT DE DEBAT : nous ne sommes pas tous d’accord sur ce point. On pourrait aussi au contraire voir l’intérêt et l’opportunité pour la communauté locale de pouvoir agir sur l’éducation de nos enfants.

Quelles sont vos mesures pour améliorer le contenu du périscolaire, en garantissant des effectifs satisfaisants, des équipes stables et des animateurs formés ? 

Au préalable, il parait important d’avoir un débat sur ce que doit être le péri-scolaire, à quoi il est consacré, quels objectifs il poursuit ? Doit-il être au service de l’excellence scolaire des enfants ? Doit-il au contraire être un espace d’ouverture, de libération des attentes des adultes, de divertissement ou de repos ? Peut-il être l’un ou l’autre selon les jours, selon les enfants ? Ces choix contribueront à l’organisation du périscolaire et à la définition du profil des animateurs. 

Il ne devrait pas y avoir de contenu « périscolaire » du tout : ce devrait être la mission du service public de l’Education nationale que d’encadrer par du personnel titulaire et formé toutes les activités du temps scolaire, y compris pour les activités sportives et artistiques.  POINT DE DEBAT : nous ne sommes pas tous d’accord sur ce point. On pourrait aussi au contraire voir l’intérêt et l’opportunité pour la communauté locale de pouvoir agir sur l’éducation de nos enfants.

A défaut — mais il ne faut pas, répétons-le, renoncer à lutter pour que l’Education nationale assume à nouveau ses missions — il faut que la municipalité embauche le personnel nécessaire et s’assure de sa formation.

Quels sont vos engagements pour garantir un périscolaire de qualité et accessible à tous, en faveur d’une éducation populaire ambitieuse ?

Voir ci dessus.

Les ATSEM : 
Allez-vous renforcer les équipes existantes ?

Nombre de parents d’élèves parmi nous ont pu constater que c’était nécessaire. Il n’est pas normal que des classes de maternelle soient laissées sans ATSEM. Là encore, cela renvoie à la définition des besoins mais aussi à la définition de l’enveloppe budgétaire que l’on pourrait développer pour plus de moyens à l’école. Le manque de personnel peut aussi être lié à un absentéisme important du fait de la pénibilité du travail et de l’usure du personnel. Cela renvoie donc aussi à un nécessaire travail sur les conditions de travail, les métiers, la rémunération des agents.

Allez-vous dégager les ATSEM des tâches de nettoyage, pour leur permettre d’être plus présentes en classe, et confier le ménage à des agents municipaux spécialisés ?

Reporter le ménage fait par les ATSEM sur des « agents spécialisés », ne serait-ce pas juste reporter le ménage sur d’autres personnes elles aussi fatiguées, elles aussi avec un job pénible ? Il faut dans ce cas veiller à ce que ce travail ne soit pas une charge supplémentaire dans l’emploi du temps de personnels déjà accaparés. Voir point sur les conditions de travail.

Et si on allait plus loin ? Si le ménage était fait avec les enfants en fonction de leur capacité, et par l’ensemble des adultes de l’école, pour ne pas apprendre à nos enfants que les tâches domestiques et ingrates sont reportées sur des femmes, précaires, racisées etc. ? 

Le management des équipes :
Allez-vous créer un pôle de remplacement pour soutenir les équipes en difficulté, ATSEM et animateurs compris (comme d’autres villes aux alentours) ?
Un pole de remplaçant.e.s tournant.e.s (notamment pour les ATSEM) existait il y a une dizaine d’années et a été supprimé, il faudrait bien évidemment recréer ce type de dispositif essentiel pour assurer un encadrement correct des enfants dans des situations d’urgence. 
Pouvez-vous garantir aux agents municipaux une meilleure visibilité sur leur affectation, remise en question chaque année ?
Envisagez-vous de créer un poste de médiateur municipal chargé de résoudre les situations de conflit aigu ? Comment comptez-vous reconstruire les relations entre la mairie et le personnel des écoles afin de travailler ensemble dans un esprit apaisé ? 
 
En tant que candidat, êtes-vous prêt à soutenir et à vous mobiliser, auprès des directeurs/trices des écoles de Pantin
pour obtenir auprès de l’Académie de Créteil :

Du temps de décharge supplémentaire pour les enseignants directeurs et directrices d’école 

Un inspecteur de l’Éducation nationale pérenne à Pantin, dès la rentrée 2020 ;

La création de postes d’aide à la direction pour toutes les écoles, afin de soulager les directeurs/trices dans leurs multiples tâches, notamment administratives ;

Le développement d’une réelle médecine du travail préventive, à la hauteur des besoins, interne à l’Éducation nationale, pour le personnel ;

La création de postes de psychologues scolaires ; Une réelle médecine scolaire pour nos enfants ;

Des postes de titulaires à la hauteur des besoins, notamment d’enseignants, d’AESH et de personnel d’éducation (certaines écoles ayant la taille de petits collèges) ;

La fin de l’usage massif de contractuels et/ou de vacataires non titulaires du CRPE, non formés et sans aucune expérience ;

Le respect de la souveraineté du conseil des maîtresses et des maîtres, et de ses décisions, ainsi que le respect de la liberté pédagogique ;

Des moyens matériels supplémentaires pour tous les degrés de l’Éducation nationale.


Sur tous ces sujets, « Nous Sommes Pantin », qui regroupe des personnes impliquées dans les luttes nationales et locales à caractère progressiste (lutte contre la réforme des retraites, défense du service public national et municipal …), ne peut qu’être d’accord. A ce titre, notre équipe municipale aura vocation à jouer un rôle de relais des collectifs mobilisés pour rendre notre ville plus vivable. Nous apporterons donc notre soutien à toutes les mobilisations visant à améliorer le quotidien des personnels et des usagères et usagers de l’école.

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